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La sécheresse de l'été et de l'automne 1906 dans l'Ain

A cette mi septembre de 1906, après déjà un mois d'août difficile, l'eau fait fait défaut dans tous les villages du Bugey. De touys les environs, les cultivateurs viennent s'approvisionner à Belley. En villez, grâce à une surveillance soutenue, l'eau ne manque pas encore, mais cependant la canalisation du lac d'Armailles parait complètement épuisée. La caserne d'infanterie qui en est tributaire est obligée de s'approvisionner aux fontaines de la ville. Le lait n'a pas encore enchéri mais les produits du laitage ont augmenté. A la campagne, on dépouille partout les arbres de leurs feuilles pour donner un peu de nourriture fraiche aux animaux et épargner la première et seule récolte de foin. Ajoutons que les récoltes des blachères ou foin de marais s'est faite partout d'une façon complète et qu'elle fut d'un grand secours pour parer à la disette du bon fourrage. Les vieux ne se rappellent pas avoir vu une sécheresse aussi longue et aussi désastreuse. Etant donné cependant le fond marécageux de nos vallons et la fraicheur nocturne, nos prairies et les environs de Belley notamment ne peuvent pas tarder à se gazonner un peu pour donner au bétail la nourriture quotidienne et de saison qui lui convient. Un dernier inconvénient de la sécheresse et qui se fait le plus sentir, c'est l'impossibilité de faire les labourages de septembre nécessaires aux labourages. Les foires régionales sont tombées à l'eau si l'on peut dire. Les bêtes grasses ont depuis longtemps déjà été vendues et les bêtes d'élevage se vendent à des prix dérisoires. Les ravages de la sècheresse sont bien plus grands dans les cantons d'Hauteville et de Champagne qui sont essentiellement des pays de pâturage et d'élevage et qui n'ont pas comme dans les vallées la récolte de la vigne. Le Valromey en particulietr est un véritable champ de dévastation. A voir du sommet du Colombier ou des hauteurs de Ruffieu, cette haute vallée en forme de berceau est devenue un immense paillasson strié en tous sens par la ligne de ses haies innonbrables. Dans les villages, les fermes isolées, les sources sont taries et les dernières réserves des citernes viennent de s'épuiser. La rivière du Séran est à sec. Et l'on voit bon nombre de campagnards s'en aller chaque après-midi à plusiuers kilomètres de leur habitation pour remplir des barriques à quelque filet d'eau coulant encore dans un ravin. Plus d'eau même popur le tramway qui est obligé de s'arrêter au milieu de la route entre Vieu et Champagne pour remplir sa chaudière à une fontaine qui n'est pas encore tarie heureusement. Dans la région d'Oyonnax, la chaleur torride des derniers temps a tari pas mal de sources de ce secteur de sorte que dans certains villages, l'eau fait complètement défaut. Quelques jours, plus tad, la neige fera une apparition remarquée sur tous nos reliefs !.

En octobre, la sécheresse continue de plus belle où les quelques pluies tombées n'ont eu aucune influence sur les cours d'eau et les industriels dont les usines sont établies sur le canal de Merloz dans la région de Nantua se sont vus contraints pour la plupart de se munir de machines à vapeur et de moteurs divers, s'ils voulaient conserver leur personnel qui réduit à 3 ou heures de travil par jour menaçait de quitter les ateliers. Le lac de Sylan qui alimente le Merloz est à 4 mètres au-dessous de son niveau habituel et un tiers de la surface qu'il occupe habituellement est à sec et les plus anciens habitants ne se souviennent pas de l'avoir vu assi bas. Pareille baisse des cours d'eau ne s'était jamais vu dans le pays et le chômage forcé qui en résulte est on ne peut plus préjudiciable aux travailleurs. La situation fut inquiétante surtout où les usines à bois sont surchargées de commissions importantes qu'elles ne peuvent livrer, et pour beaucoup c'est un désastre. Mais cette sécheresse de 1906 ne saurait être comparée à celle de 1906. Beaucoup de villages n'ont pas une goutte d'eau et les habitants sont encore obligés d'accomplir des trajets considérables pour recueillir aux rivières, de l'eau dans les tonneaux. Pour certains, l'eau ainsi amenée coûte de 01,10 à 0,15 centimes.

Début novembre, la situation reste encore souvent délicate alors que la neige s'installe un peu partout. A Geovreisset, on est obligé d'économiser l'eau de la fontaine qui ne lâche qu'un simple filet d'eau. Même situation à Veyziat. A Echallon, Belleydoux, Giron, les habitants sont encore obligés de faire plusieurs kilomètres pour se procurer de l'eau. Le désastre industriel n'est pas moins regrettable et à Oyonnax les usines de force fonctionnent difficilement. A Dortan, les ouvriers tourneurs sont réduits à un chômage forcé et ne peuvent travailler à tour de rôle que 3 heures de jour et 3 heures de nuit. Cette situation existe déjà depuis 3 mois. A Arbent, les usines de tourneries et scieries, actionnées par la rivière qui traverse ce vigllage ne fonctionnent que pendant quelques heures par jour. A Bellignat, la fabrique de celluloïd a été obligée de s'imposer de lourds sacrifices et a dû se munir d'une machine à vapeur pour suppéler au manque d'eau.
 



 
 

 

 

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