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Les inondations de septembre 1956
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Septembre 1956 : Inondations catastrophiques dans l' Ain

 
En ce début septembre  notre département de l' Ain mais aussi certains secteurs de la région subissent des inondations. Pour l' Ain, elles furent qualifiées de catastrophiques.


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Le 2 septembre, les pluies et les orages ont provoqué d' importants dégâts dans toute la région lyonnaise et particulièrement la façade ouest de l' Ain.
Dans la régionde Trévoux, les eaux du Formans on envahi toutes les prairies environnantes, causant des dommages considérables aux récoltes mais aussi à certains immeubles.


A Montluel, la Sereine a débordé. Les pompiers en matinée ont dû interneir à l' hôpital-hospice pour protéger le rez de chaussée. A La Boisse, le secteur du monument aux morts fut envahi par les eaux. A la mi journée, le stade de la Portelle était submergé et à 14 h l' eau atteignait les 1,30 m. Les villages en bordure de la route nationale 84 furent évacués. La ligne Lyon - Genève qui se trouve à proximité de la rivière menaçait aussi d' être envahie par les eaux.
A Châtillon, la Chalaronne est montée dangereusement. 30 cm d' eau coupaient la route menant à Marlieux sur 400 m à l' entrée de Châtillon sur Chalaronne et la circulation fut détournée. Les dépendances de l' hôpital furent inondées par les eaux du Relevant et la crue atteignit le Grand-Pont. A 13 h la situation s' aggrava. Une énorme masse d' eau boueuse des étangs en amont et refoulée du lit de la rivière par les canaux envahissait le centre de la ville, dépassant les trottoirs et pénétrant dans les magasins et les appartements.


Dans le Bugey, la situation fut critique dès le 2 septembre. Les rivières le Séran, le Furans et le Gland furent en crue et se répandirent dans les champs, causant de nombreux dégâts aux récoltes automnales.
A Lavours, le Rhône monta régulièrement de plusieurs centimètres par heure. Tout au long de son cours, sur le territoire bugiste, le fleuve charrait des eaux sales et atteignait déjà en certains endroits un lit large de 2 km.
En montagne et surtout dans le Valromey, les pluies entravèrent les travaux agricoles. On stoppa de rentrer le foin, les moissons furent arrêtées et les céréales germèrent sur place. Dans le secteur de Brégnier Cordon les cultures de tabac furent très touchées.


Le lendemain, la situation commença à s' améliorer et le danger écarté mais on put évaluer les dégâts qui furent considérables.
A Cize Bolozon, l' Ain est monté de  1,70 à 1,80 m. Les inondations dans cette région menacèrent de s' étendre au Bas Dauphiné, à Morestel par exemple où les récoltes ont souffert.


La crue des rivières environnant Louhans a provoqué rapidement l' inondation des rues de la ville dont certaines disparurent sous 1 mètre d' eau. de nombreux logements ont dû être évacués rue des Bordes. A Chalon, la Saône est passé de 3,95 m à 4,30 m tandis qu' à Mâcon elle montait de plus de 60 cm à la côte de 4,60 m.


Les différentes routes de la région de Trévoux qui avaient été submergées la veille par les eaux du Formans ont repris leur aspect habituel, rendant la circulation normale. Les cultivateurs qui n' ont pu rentrer leurs récoltes ont essayé de sauver ce qui pouvait l' être encore mais les dégâts occasionnés sont élevés.


A Méximieux, le dimanche, presque en continu, des trombes d' eau firent grossir les moindres ruisseaux et le Longevent. Par suite de la montée des eaux, les exploitations agricoleset industrielles se trouvèrent inondées. Des rez de chaussée ont été évacués tout comme du bétail  sorti des écuries grace à l' aide dévouée des pompiers et de sauveteurs bénévoles.


Mardi 4 on note enfin une rapide décrue du Rhône et de l' Ain. Le Rhône se retire d' une façon assez rapide laissant ainsi apparaitre toute l' étendue des dégâts supposés. A Lavours, où l' on relève la cote régulièrement, le fleuve atteignait la cote de 2,15 m contre 3,25 m la veille à la mêm heure, à 19 h. Par ailleurs, le Séran, le Furans et le Gland, les 3 revières affluentes du Rhône dans notre département de l' Ain sur sa rive droite se retirent mais plus lentement.

La rivière d' Ain est également en décrue. Pour la Saône, l' amélioration fut un peu plus tardive alors que l' on craignit de nouvelles alertes en raison des nouvelles précipitations attendues.
 
 
 

 

 

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