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Ain : une baisse des nappes avant l'été


Faisons le point en ce début du mois de juillet sur les ressources en eau de notre département de l’Ain à la sortie de ce printemps 2014 après la prise en compte de mars, avril et mai. Si le début du printemps nous faisait craindre le pire avec 2 mois d’affilé plus secs que la normale, et des nappes qui commençaient à reculer, voilà que le mois de mai a inversé la tendance printanière, tout en sachant que la situation ne demeurait pas critique après un hiver très copieux qui a permis aux nappes de se refaire la cerise. Les orages surtout présents en dernière décade ont permis à ce mois de mai d’être largement excédentaire en pluviométrie, tout comme chez nos voisins savoyards, en terme de précipitations notamment le long de la rivière d’Ain. Partout on s’est approché ou on a dépassé la barre des 100 mm ( le plus souvent 120 à 150 mm avec autant  en plaine qu’en montagne ; les orages sont responsables de ce constat). Si l’on jette un œil aux précipitations depuis le début de l’année hydrologique, autrement dit depuis septembre 2013, le bilan est plus que positif puisque l’Ain conserve encore un excédent de 20 % ; remercions donc l’hiver très arrosé que nous avons connu !. Dans le détail, si les mois de septembre et d’octobre ont accusé respectivement ’un manque de 30 et 16 %, nombre a largement renversé la vapeur avec un excédent de 69 %. Cela s’est poursuit en décembre avec un excès de 25 %. Janvier fit tout aussi bien que novembre comme sur Ambérieu ( + 75 % par rapport à la normale). Mais février a été exceptionnel avec un chiffre de + 235 %. Il est ainsi tombé 172,2 mm à la station départementale contre une normale de 73,3 mm. A l’inverse comme nous le mentionnons plus haut, un recul s’est manifesté dès le début du printemps avec un manque proche des 35 % en mars dernier et de 45 % en avril. Mai a compensé en partie avec un excédent qui atteint parfois les 46 % dans le Bugey et la plaine de l’Ain, secteurs qui ont enregistré les plus grosses précipitations orageuses où en 24 h on a battu un record journalier avec 74,1 mm à Ambérieu et près de 65 mm sur Pont d’Ain en toute fin de mois ( le 26). Au final, le printemps dans l’Ain termine dans les normales pratiquement partout. En plaine de l’Ain, depuis ce mois de septembre, le cumul atteint les 1072,9 mm contre 882,9 mm pour la normale. Le cumul des précipitations efficaces atteint les 700 mm en Bresse ou sur la Côtière notamment et près de 1000 mm sur nos secteurs plus montagneux. Les 20 % excédentaires cités plus haut se retrouvent également dans le rapport à la normale 1981-2010 du cumul des précipitations efficaces. Une situation plutôt rassurante à l’approche des plus grosses chaleurs estivales et où les nappes avaient commencé à baisser avec le début de printemps sec et très doux, d’autant que le mois de juin qui correspond au premier mois de l’été météorologique vient d’afficher un déficit ( lire plus loin le niveau des nappes).

Si l’on observe l’indicateur mesurant le rapport des précipitations du mois écoulé, en l’occurrence mai 2014 à la normale inter-annuelle des précipitations de ce même mois sur la période de référence (1981-2010), on constate là encore un chiffre satisfaisant pour notre département de l’Ain. Celui-ci est coupé en 2 au niveau de la rivière d’Ain : en excédent sur tout le flanc ouest ( jusqu’à près de 20 %)et quasi normal sur le flanc est. Concernant le cumul des pluies efficaces de mai ( ce calcul tient compte des pluies tombées moins l’évapo-transpiration réelle), on enregistre un taux proche des 50 à 60 % par rapport à ce qu’il est tombé. Vu bien sûr qu’à cette époque le soleil commence à chauffer, ce constat ne parait pas exceptionnel mais illustre bien qu’en cette saison, les pluies doivent être tout de même conséquentes pour compenser cela.

Les sols encore bien humides : Les sols de l’Ain de leur côté au 1er juin, affichent en règle générale des résultats encore satisfaisants avec une humidité bien présente. Ils témoignent ainsi à cette date de sols proches de la saturation sur nos reliefs. Du haut Bugey au-dessus de Belley jusqu’au pays de Gex, les sols sont très humides, proches de la saturation. Revermont et plaine de l’Ain font le même constat. Sur la frange ouest, ce taux frise encore les 0,7, ce qui reste très bon en particulier sur des secteurs comme  Méximieux, Montluel, Miribel.  C’est un peu plus bas vers 0,65 quand on remonte vers la Bresse comme le secteur de Bourg en Bresse ou bien dans le périmètre de la Michaille. Mais là encore rien d’inquiétant puisque nous sommes dans les normales et si l’on compare à la situation du NE de la France notamment.
Quand on progresse vers le secteur limitrophe avec la Saône et Loire, sur une toute petite bande, les taux sont par contre bas, en-dessous des 0,5. Ici, on peut parler de sols qui commencent à s’assécher dangereusement. Il faudra surveiller cela durant l’été. Les sols de l’Ain de leur côté au 1er juin, affichent en règle générale des résultats encore satisfaisants avec une humidité bien présente. Ils témoignent ainsi à cette date de sols proches de la saturation sur nos reliefs. Du haut Bugey au-dessus de Belley jusqu’au pays de Gex, les sols sont très humides, proches de la saturation. Revermont et plaine de l’Ain font le même constat. Sur la frange ouest, ce taux frise encore les 0,7, ce qui reste très bon en particulier sur des secteurs comme  Méximieux, Montluel, Miribel.  C’est un peu plus bas vers 0,65 quand on remonte vers la Bresse comme le secteur de Bourg en Bresse ou bien dans le périmètre de la Michaille. Mais là encore rien d’inquiétant puisque nous sommes dans les normales et si l’on compare à la situation du NE de la France notamment.
Quand on progresse vers le secteur limitrophe avec la Saône et Loire, sur une toute petite bande, les taux sont par contre bas, en-dessous des 0,5. Ici, on peut parler de sols qui commencent à s’assécher dangereusement. Il faudra surveiller cela durant l’été.
Enfin, quant l’écart pondéré à la  normale 1981-2010 de cet indice d’humidité des sols au 1er juin 2014, nous sommes pile dans la normale sauf encore cet extrême nord de l’Ain ( -30 %).

Concernant l’hydraulicité qui est le rapport entre le débit moyen mensuel et la valeur moyenne interannuelle du mois considéré, le mois de mai affiche dans l’ensemble un résultat faible à moyen. La synthèse des écoulements de mai 2014 à partir de l’étude des débits minima sur 3 jours consécutifs donne globalement un débit d’étiage normal sur l’est, le sud et le SO du département( périodicité de 2 à 5 ans) à humide le long de la rivière d’Ain jusqu’ à la Bresse en passant par la partie haute du val de Saône.


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Comment mesure t’-on l’indice d’humidité des sols ?

L'indicateur de l'état des ressources en eau du sol est l'indice d'humidité des sols (SWI, pour Sol Weness Index) issu du modèle SIM de la division Hydrologie de la Direction de la Climatologie. Pour calculer ce taux qui varie sur une échelle de 0 ( très sec) à 1 ( saturé), on tient compte de la formule suivante : SWI= (W-Wwilt) / (Wfc-Wwilt). Le W est le contenu en eau du sol, le Wfc correspond au contenu en eau à la capacité au champ (seuil au dessus duquel il n'y a plus de drainage gravitationnel dans le sol, mais ruissellement)  et enfin le Wwilt est le contenu en eau au point de flétrissement ( m3 d’eau par m3 de sol) ; seuil à partir duquel la plante de peut capter l’eau du sol, trop rare.

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La situation des nappes à la fin mai dans le département.


Les nappes résistent assez bien dans l’Ain à la sortie de ce printemps : normale à l’est de la rivière d’Ain, niveau supérieur à la normale au sud d’Ambérieu, très haut encore au sud de Bourg, sur un grand quart SO du département. Si la suite de l’été est chaude et sèche, le spectre d’une sécheresse semble s’écarter même si l’on se souvient que le printemps de 1983 qui a battu tous les records fut suivi d’un été de sécheresse.


La nappe du Pays de Gex interrompt sa recharge et entame sa vidange durant le mois de mai. Après avoir atteint de très hautes valeurs, ses niveaux fléchissent sous les valeurs de hautes-eaux décennales. La situation relative évolue défavorablement par rapport au mois précédent.
 
La nappe des alluvions de la plaine du Rhône se relève un peu durant le mois de mai. Ses niveaux progressent à la hausse en se rapprochant des
normales de saison (valeurs médianes). Cette dynamique étant habituelle en cette saison, la situation relative n'évolue pas.
 
La nappe des dépôts plio-quaternaires de la Dombes-Bresse poursuit sa vidange, plus ou moins
lentement selon les secteurs. En baisse continue, ses niveaux restent très hauts pour la saison
(hautes-eaux plus que décennales). La situation relative ne change pas par rapport au mois précédent.
 
La nappe des cailloutis de la Dombes tend à se stabiliser sur le mois de mai. Ses niveaux ne progressent plus et restent à des valeurs de très hautes-eaux décennales. La recharge semble terminée. La situation relative n'évolue pas.
 
La nappe des alluvions fluvio-glaciaires de la plaine de l'Ain poursuit sa baisse, en la ralentissant.
Ses niveaux fléchissent faiblement, mais en continu, à des valeurs toujours hautes pour la saison (hautes-eaux quinquennales). La situation relative de la nappe ne change pas.
 
Les nappes des calcaires karstiques et dépôts glaciaires du Jura et Bugey restent globalement stables sur le dernier mois. Leurs niveaux fluctuent autour de valeurs médianes pour la saison. Leur situation relative n’évolue pas.
 
La nappe des alluvions de la Saône prolonge sa vidange (dynamique logique en cette saison).
Les niveaux fléchissent progressivement mais restent encore très hauts (supérieurs aux hautes-eaux décennales). La situation relative n’évolue pas en période habituelle de baisse.


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Peut-on craindre une sécheresse et des mesures de restriction ? : pour l'heure même si le niveau des nappes recule dans le département, elles avaient heureusement fait le plein durant tout l'hiver. Leurs niveaux sont donc encore satisfaisants aussi bien pour les secteurs traditionnellement les plus arrosés comme les moins arrosés. Et les dernières analyses montrent que les sols sont encore bien humides surtout sur la frange Est. Après, tout dépendra de la suite de cet été. Il semble que ce début du mois de juillet n'apporte pas de nouveau de fortes chaleurs et que l'on peut encore craindre des passages orageux comme celui de la nuit dernière qui a laissé une bonne quinzaine de millimètres; une pluie pas trop forte qui aura été bénéfique à nos jardins. On se souvient de l'exceptionnel printemps 1983 très arrosé qui avait battu des records  puisqu'en à peine 3 mois il était tombé plus de la moitié des pluies annuelles normales. L'été suivant avait connu des températures torrides en juillet où pour la première fois la barre des 40° fut atteinte à Ambérieu ( avant de revoir cela en août 2003)  et des sécheresses. On constate tout de même des niveaux assez bas de certaines rivières comme l'Ain ces temps-ci malgré les récents orages. Mais la situation n'est pas exceptionnelle pour autant. Pour le moment, aucun lâcher d'eau n'est envisagé.


Quelle sera la suite de l'été ?. Le mois de juin et donc l'été 2014  démarra sur les chapeaux de roue avec plusieurs records journalier qui tombèrent , effaçant tout de même ceux de 2003 ( voir les anciennes infos). Mais ce genre d'évènement ne laisse pas forcément présager d'un été caniculaire. On se souvient tous qu'après le printemps 2013 maussade, beaucoup avaient prédit un été du même acabit. Il n'en fut rien. Les dernières prévisions saisonnières parues le mois dernier semblent globalement converger vers un été plus chaud que la normale et des précipitations plutôt déficitaires surtout en juillet. Rien ne semble présager d'une canicule comme 2003; ce qui n'exclut pas bien sûr des périodes chaudes comme en juin dernier, voire plus chaud. Une fois de plus, les orages pourraient faire la différence d'un secteur à l'autre comme on l'a vu fin mai avec les 74 mm tombés en 24 h sur la région d'Ambérieu. A suivre....

 

 
 

 

 

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