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Crues - novembre 1859
Les inondations de début novembre 1859
Les fortes pluies de la fin octobre et du début novembre dans l' Ain et la région ont occasionné quelques dommages mais il n' y a heureusement eu aucun accident grave à déplorer. Mais c' est surtout à la fonte des neiges tombées en grande abondance, beaucoup plus qu' à la pluie, que doivent être atribuées les soudaines inondations dans la région qui ont semé la désolation dans beaucoup de secteurs. Beaucoup de routes en particulier dans les secteurs du Pays de Gex, de Bellegarde, de Chézery, de Lélex furent endommagées.
Dimanche 30 les eaux du Rhône ont envahi la place de Seyssel et les rues basses de la ville. L' inondation fut moins forte que celle du 30 mai 1836. Mais aucun dégât matériel ni accident ne furent à déplorer. Le Préfet se rendit sur les lieux.
Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, les eaux du Furans ont rompu la digue près de Marlieu, hameau de Talissieu. 6 familles ont dû évacuer leur domicile. Pendant la nuit du 1er au 2 novembre, le pont qui se trouve sur la rivière de l' Ane et qui appartient à la route de Collonges à Chaney, ainsi que la chaussée du côté de cette dernière commune ont été emportés par les eaux.
Le 1er novembre et la nuit suivante, un vent des plus tempétueux aurait balayé le pays de Gex; l' ouragan a renversé sur une route départementale plusieurs peupliers qui dans leur chute ont cassé le fil télégraphique et renversé quelques poteaux.
La rivière d' Ain qui était rentrée en crue a baissé de 35 cm à Poncin le mercredi 2 novembre au soir.
Pendant la nuit du 31 au 1er novembre, le Rhône éprouva une forte crue. Dans la nuit du mardi au mercredi il a encore crû d 'un mètre. La Saône a également éprouvé une crue considérable qui a été surtout le résultat du refoulement qu' exerce le Rhône au confluent.
A Poncin, la crue de l' Ain fut de 3 mètres. Le Suran s' éleva de 2,50 m à Chavannes. A Pont de Vaux, la crue de la Reyssouze fut que de 63 cm le 31 octobre. Le mois d' octobre fut d 'une façon générale très pluvieux dans l' Ain surtout en seconde partie. La hauteur moyenne d' eau tombée pendant le mois a été de 200 mm; à Bourg il en est tombé 190 mm. On évalua à 1 milliard 161 millions 320 000 m3 le volume d' eau tombée pendant la même période sur toute la surface du département soit 2000 m3 par hectare.
A partir d' Ambérieu, des cascades que l' on n' avait pas encore vues se précipitaient de smontagnes à travers les forêts et vinrent en bouillonnant se jeter contre les talus de la voie ferrée. Les prairies furent recouvertes de 30 à 50 cm d' eau voire localement plus. La prairie près de Culoz fut aussi recouverte mais cette fois-ci par le débordement du Rhône. De mémoire d' homme, pareil spectacle n' avait frappé le secteur. A compter du 5, le Rhône commençait à se retirer.
En Savoie, une grande quantité de neige a recouvert toutes les montagnes mais les pluies survenues par la suite associées à la fonte des neiges ont grossi les torrents et les rivières si rapidement que de sinondations furent signalées sur plusieurs points, particulièrement sur le chemin de fer Victor-Emmanuel. On annonça que le pont d' Aiguebelle entre Chambéry et St Jean de Maurienne fut emporté.
En Isère, l' Isère est sortie de son lit et s' est rapidement élevée à une hauteur qu' on ne lui avait pas vu de mémoire d 'homme. Les digues ont partout été remplies; les chemins furent coupés. La vallée du Grésivaudan est recouverte par les eaux qui forment de chaque côté un vaste lac jusqu' au pied des montagnes. A Grenoble, les quais, les places et quasiment toutes les rues ont été entièrement envahies par le débordement de l' Isère. Dans la plupart des quartiers, les caves et rez de chaussée sont remplis d' eau. On releva près de 2 m d' eau dans les faubourgs St Laurent et Très Cloîtres. L' Isère fut à 5 m au-dessus de l' étiage. Elle transporta avec fureur des bois, meubles, matériels agricoles, denrées, fourrages. Grenoble est un lac.
12 novembre : Importantes chutes de neige sur les monts du Bugey
La neige est tombée en abondance sur tout le Valromey. Sur la chaine du Grand Colombier, les flocons sont tombés jusqu' à la hauteur de Lochieu. Au col de Richemont, la couche atteignait un peu plus de 10 cm. Sur la chaine et le plateau d' Hauteville, la chute fut beaucoup plus importante. Aux cols de la Lèbe et de la Rochette, l' épaisseur était comprise entre 15 et 20 centimètres. Dans le col de la Lèbe, la neige s' est invitée jusqu' au hameau de Bioléaz sur la commune de Luthézieu. Il a également neigé sur la montagne d' Innimond et au Mollard de Don. Dans la vallée de l' Ain, le temps resta couvert et plutôt pluvieux. A noter que partout les routes étaient accessibles.
En région parisienne, c' est le brouillard qui fit parler de lui, obligeant à interrompre totalement le trafic aérein à l' aéroport d' Orly en matinée. Il fut assez épais. Aucun décollage ne peut avoir lieu et les appareils furentd éroutés sur le Bourget où la visibilité était bonne. Le trafic revient progressivement à la normale à la mi-journée; le brouillard s' étant dissipé.
Météo d' antan (Ain)
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