Un nombre record d’impacts de foudre a été relevé à l’occasion du passage des orages dimanche et lundi sur l’ensemble du département, provoquant plusieurs incidents
La foudre a frappé environ 5 000 fois le département en 24 heures entre dimanche et hier alors qu'une double alerte « orange » (orage et pluie-inondation) avait été lancée par Météo-France. « C'est énorme, indique Guillaume Trichaud, adjoint au responsable des prévisions au centre régional de Météo-France à Aix-en-Provence, c'est dix fois plus que la moyenne des impacts de foudre relevé sur l'ensemble d'un mois d'octobre " normal "». Un véritable record, au moins sur les quinze dernières années (1). « Cette activité hors norme est liée au passage de cellules orageuses qui remontaient de Méditerranée. » Ces orages nés au large de la côte ont balayé le Var, par vagues successives dimanche et hier, sans épargner la moindre parcelle du département. Un phénomène courant en automne, mais exceptionnel par son « intensité électrique ».
EDF sur le pont toute la nuit
De quoi faire tourner à plein régime les équipes d'astreinte d'EDF qui ont passé la nuit et une partie de la matinée à rétablir le courant ici et là, à l'est comme à l'ouest du département. « La situation n'est pas comparable avec ce qui s'est passé en Midi-Pyrénnées (où des milliers de foyers ont été privés d'électricité, Ndlr), mais plusieurs centaines de foyers ont effectivement subi des micro-coupures, parfois d'une fraction de seconde, de manière éparse et pas forcément en même temps », nuance un porte-parole du fournisseur d'énergie. « Tout est rentré dans l'ordre dans la matinée. » La situation est donc restée sous contrôle malgré plusieurs incidents isolés (lire page suivante), et les sapeurs-pompiers du Var n'ont pas enregistré de suractivité.
Il a moins plu que prévu
D'autant moins que les précipitations n'ont pas été aussi importantes qu'envisagées : le risque d'inondation souligné par Météo-France a été écarté dès l'aube hier. « On n'est pas monté aux fortes intensités prévues de l'ordre de 50 à 60 mm/heure localement », explique Guillaume Trichaud qui évoque l'exemple de Hyères et sa pointe de 35 mm sur une heure au milieu de la nuit.
Ce samedi, en début d'après-midi un important orage s'est abattu sur tout le golfe de Saint-Tropez, Il s'est même transformé par moment en averse de grêle assez sérieuse, notamment à Cavalaire et la Croix-Valmer. A Sainte-Maxime également les précipitations ont été sévères.
Les pompiers ont reçu de nombreux appels pour des caves inondés et des commerçants de diverses communes ont dû brièvement faire face à la montée des eaux. Heureusement l'orage n'a pas duré assez longtemps pour entraîner d'importantes inondations.
Plus de 100 mm de pluie en moins de douze heures à Brest : le record a été largement battu, hier, dans le Finistère. Si les précipitations restent d'actualité, aujourd'hui, en Bretagne, elles ont été moins violentes. Pluie sur toute la région. Le reste de la Bretagne a aussi connu de fortes pluies mais les dégâts sont moindres que dans le Finistère. Dans le Morbihan, par exemple, du côté de Quiberon, Belle-Ile-en-Mer et Lorient, des arbres sont tombés sur la chaussée et des amarres de bateaux n'ont pas résisté au vent.
Ces pluies torrentielles se sont déplacées sur un large front de la baie d'Audierne à Morlaix : 26 mm à Quimper, 38 mm à la pointe du Raz, 44 mm à Châteauneuf-du-Faou, 67 à Brignogan... Orienté originellement nord-ouest, la dépression a enuite emprunté un axe nord-est, touchant le Trégor, la région briochine et Rennes. Si elles ont été violentes, ces pluies ont néanmoins été plus brèves et de moindre importance dans ces secteurs:5mm en moyenne.
Brest et ses alentours les plus touchés. L'épisode pluvieux qui a touché, hier, Brest et ses proches alentours semble relever de l'extraordinaire. Il est ainsi tombé, en 24 heures, près de 105 mm d'eau sur la cité du Ponant. D'ordinaire, il pleut 116 mm durant tout le mois d'octobre...
Fort heureusement, cet épisode que Brest Métropole Océane (BMO) va chercher à faire reconnaître comme catastrophe naturelle, n'a pas fait de blessé. Pour autant, les dégâts matériels, tant dans les habitations que dans de nombreux magasins sont très lourds. Les pompiers sont ainsi intervenus pour ces seules pluies 220 fois sur BMO hier, souvent pour des inondations de caves et de sous-sols. Dans tout le Finistère, les pompiers ont enregistré près de 500 interventions liées à la pluie. La plus vive inquiétude a été enregistrée vers midi, au pied du bassin de rétention de L'Hermitage, dont la digue a failli être submergée. Par précaution, une vingtaine de personnes a été évacuée jusqu'au milieu d'après-midi et la collectivité a procédé au relogement d'une famille logeant dans ce secteur, un peu plus tard en début de soirée.
Des records sont tombés. Selon Météo France, hier, il est tombé 105 mm d'eau sur Brest et 99 mm sur Lanvéoc en moins de douze heures : «Plus de 70 mm à la pointe de la Bretagne... la fréquence de ce type d'événement est de l'ordre du cinquantenaire», souligne Météo France Rennes. Cette large lame d'eau, générée par une forte dépression qui s'est abattue sur le tiers nord-ouest du Finistère, a fait exploser les records répertoriés depuis 1945. Pour Brest, le précédent (72 mm) datait du 7 juillet 2004. À Lanvéoc, il faut remonter au 5 juillet 1991, où 58 mm avaient été relevés.
Le Pays bigouden soulagé. Élément positif: ces trombes d'eau ont sorti le Pays Bigouden de la situation critique dans laquelle il se trouvait depuis trois semaines en matière de réserve d'eau potable. Le niveau d'eau au barrage du Moulin Neuf est monté de 7 cm, représentant une hausse en volume de 30.000 m³ d'un coup, soit près de 10 % du volume total de la réserve. La vigilance reste toutefois de mise. Les mesures de restriction restent en place.
La pluie continue aujourd'hui. Hier soir, une nouvelle perturbation abordait le Finistère, apportant 10 à 20 mm de pluie supplémentaires. Cette atmosphère pluvieuse sera encore de règle aujourd'hui, selon Météo France, mais elle se manifestera de façon plus modérée, même si des averses plus fortes peuvent se manifester ponctuellement.
Les pluies violentes, inédites depuis 1949, de ce matin ont amené les pompiers à se déplacer plus de 250 fois sur le territoire de Brest durant tout l'épisode qui a couru de 5 h à 12 h 30 environ, avec un net pic entre 10 h et 12 h. Les dégâts matériels sont considérables et Brest-Métropole Océane (BMO) envisage de demander que la situation soit reconnue en catastrophe naturelle.
Les autorités indiquent encore que pour les personnes rentrant simplement chez elles maintenant et constatant des dégâts, il est impératif de joindre les pompiers qui évalueront l'urgence. Eux seuls peuvent en effet appeler les services d'astreinte des mairies afin de procéder à d'eventuels relogements. Seule une famille, résidant près du bassin de rétention d'eau de l'Hermitage, est dans ce cas à cette heure.
Le ciel est presque tombé sur la tête desBrestois, hiermatin, tant l'intensité des pluies a été d'une violence presque jamais vue. Aprèsles cordes, lafacture risque d'être salée pourde nombreux commerces ethabitations inondés. BMO vatenter de faire reconnaître l'épisode encatastrophe naturelle.
Épisode pluvieux. Que d'eau, que d'eau! Du jamais vu depuis les premiers relévés pluviométriques de 1945. Il a commencé àpleuvoir dimanche soir et les eaux sont tombées sans discontinuer jusqu'en début d'après-midi, hier, sur Brest, notamment. Météo-France a relevé 105mm d'eau en 24heures, un record absolu puisque le dernier en date faisait état de 72mm le 7juillet 2004. Pour information, la pluviométrie ordinaire d'un mois d'octobre entier sechiffre à environ 115mm. Un épisode difficile à prévoir, selon Météo-France, puisque des lignes de précipitations se sont succédé en enfilade sans dévier, sur une ligne Douarnenez-Brignogan. Les prévisions prévoyaient encore de la pluie pour la nuit dernière, mais sans commune mesure. L'alerte rouge n'a jamais été déclenchée. Interventions. Les pompiers sont sortis 220fois sur la seule journée d'hier et sur le seul territoire de BMO, un chiffre «considérable» selon le lieutenant-colonel Boulic. Si les dégâts matérielssont lourds, aucune victime physique n'est heureusement àdéplorer. Lambézellec. Au plus fort de la pluie, vers 10h30, l'inquiétude agrandi à proximité du bassin de rétention de L'Hermitage. «Tout afonctionné, mais il est impossible d'anticiper de telles précipitations», analyse Bernard Rioual, vice-président de BMO au service aux populations. Vers 12h, ilaété craint que la digue du bassin nesoit submergée par le trop-plein et une vingtaine de personnes ont été évacuées par précaution. Leretour à la normale s'est effectué vers 15h30 mais il a fallu reloger une famille. De nombreux sous-sols ont été inondés. Hier soir, les moyens de pompage des pompiers étaient toujours en marche dans ce secteur. Kérinou. Une fois de plus, la «cuvette» brestoise s'est vite remplie, même si les bassins de la rue Choiseul ont parfaitement joué leurs rôles. La pharmacie de la rue Auguste-Kervern ainsi que des commerces alentours ont été sérieusement inondés. Rue de l'Eau-Blanche. Là aussi, pas mal de dégâts matériels (dans une moindre mesure par rapport à Kérinou) même sil'eau a été assez bien maîtrisée. Moulin-Blanc. Le restaurant-navire «La petite folie» a été la victime du courroux d'un ruisseau cavalant dans le Stangalard. L'eau, sortie d'une buse, aemporté le sable sur lequel reposait le bateau qui s'est alors affaissé etareculé. La passerelle s'est effondrée. Bus. Perturbations et retard surde nombreuses lignes, hier,notamment à Kérinou ouauprès du pont de L'Harteloire, fermé une bonne partie delajournée. Le retour à la normale a été observé peu après midi. Catastrophe naturelle. Partout en ville, de nombreux sous-sols ont été inondés, y compris dans pas mal d'échoppes du centre-ville. Bernard Rioual vient d'expédier un e-mail à tous les maires de BMO pour recenser les dégâts afin de pouvoir demander l'aide de l'État pour ce qu'il souhaite voir considérer comme «une catastrophe naturelle». Ilappartient alors à chaque personne victime de ces pluies desefaire connaître en mairie et auprès de son assurance. Lesdoléances seront ensuite récoltées en préfecture qui, après avis de Météo-France, transmettra le dossier auprès de la cellule catastrophe naturelle du ministère de l'Intérieur. En 2008, le décret reconnaissant la catastrophe naturelle était paru trois mois après les faits. Il était tombé alors une fois et demie moins d'eau qu'hier.
Source : le Télégramme
Brest a subi de fortes averses de pluie en ce début de matinée, occasionnant de multiples inondations de caves. Une grosse entreprise du secteur serait également touchée. Le standard des pompiers est d’ailleurs débordé. Peu avant 9 h, l’entrée du pont de l’Harletoire, côté Quéliverzan, était en partie recouverte d’eau, tandis que la rue de SIam était transformée en « torrent », selon certains usagers. Difficile notamment pour les piétons de circuler au milieu de toute cette eau qui dévale.
Hier matin, 105 mm de pluie se sont versés sur la ville en 6 h, et 100 mm sur la presqu'île de Crozon... Du jamais vu depuis 1949. D'après Météo France, l'équivalent de deux mois de pluie serait tombé sur la Cité du Ponant, occasionnant des inondations de caves et de commerces. Une vingtaine d'habitations ont même été évacuées dans la zone de l'Ermitage, tandis que la rue de Siam avait allure de « torrent » d'après les passants. Le restaurant « Ma petite folie », situé sur la plage du Moulin Blanc installé sur un bateau, a même été déplacé d'un mètre vers le rivage ! Les communes de Brest métropole océane (BMO) vont recenser les dégâts et demander un classement « catastrophe naturelle » à l'État.
À Landerneau, l'Elorn sous vigilance
Si les fortes pluies n'ont causé aucun dégât dans la journée de lundi, la Ville reste vigilante sur les risques de débordement temporaire de l'Elorn. Les habitants qui résident sur ou près des zones à risques sont donc invitées à la prudence. Notamment en ne laissant pas de véhicules en stationnement dans les zones inondables.
Une vingtaine d'interventions sur le secteur de Crozon
La journée a été agitée, hier, pour les pompiers de Crozon qui ont reçu le renfort des pompiers de Camaret et des marins pompiers de l'Île-Longue, et ont dû faire face à 21 interventions dues à des inondations. Première alerte aux alentours de 9 h, à Crozon, boulevard Pralognan, en face du centre de secours : les bâtiments du Secours populaire ont été inondés, suite à des canalisations saturées. Les interventions se sont ensuite enchaînées chez des particuliers ayant des caves inondées, 15 à 20 cm d'eau, plus particulièrement dans le quartier de la rue du Menhir. Deux interventions ont été faites à Lanvéoc, ainsi qu'à l'Hôtel de la mer à Morgat. La situation a commencé à se rétablir en début d'après-midi, vers 15 h 30.
Dans le Cap-Sizun
Les pompiers d'Audierne sont intervenus six fois lundi. Dès le début de matinée, ils ont asséché caves et garages chez des particuliers. Au total, les secours sont intervenus une trentaine de fois sur les communes de Plouhinec, Pont-Croix et plus sporadiquement jusqu'à Beuzec.
À Douarnenez, les pompiers sont également intervenus six fois au cours de la journée, principalement pour des caves et garages inondés. Aucun gros dégât n'est à déplorer.
PC des pompiers à Plozévet
Des inondations ont eu lieu hier matin à Plozévet. Vers 9 h-9 h 30, un centre de secours a été installé avec un poste de commandement avancé, afin de coordonner les interventions, avec le renfort des centres de Pouldreuzic, Pont-l'Abbé, Audierne et Pont-Croix. En fin de matinée, les pompiers étaient intervenus à une trentaine de reprises, essentiellement pour des commerces et des sous-sols chez des particuliers.
Le Pays bigouden : continuer à économiser
Le sud du Pays bigouden dispose désormais d'une autonomie de six semaines d'eau mais la vigilance reste de mise. La situation s'améliore grâce aux récentes précipitations mais la situation n'est pas stabilisée. Les Bigoudens sont invités à continuer à économiser l'eau, un message qui s'adresse aussi aux touristes et aux résidents secondaires. La consommation a baissé de 21 % cette semaine par rapport à la même semaine en 2010.
Grandes marées : prudence
Pour l'heure, les services de l'État n'ont pas publié de bulletin de vigilance. Mais prudence tout de même. A partir de demain mercredi, et jusqu'à samedi, les coefficients de marée sont importants : 106 mercredi à 17 h, 111 jeudi vers 18 h, 111 également vendredi matin vers 6 h. Le cocktail vent - pluie - marée n'est parfois pas très bon. Ici ou là, on pourrait avoir quelques débordements.
Source : Ouest France
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Quelques relevés de pluies hier en Bretagne (entre 8h et 20 h le soir):
Ploudalmezeau 35,6 mm, Plougonvelin 36 mm, Pte du Raz 33 mm, Lanvéoc 77 mm, Brest Guipavas 82 mm, Brignogan 54 mm, Landivisiau 27 mm, Quimper 18 mm, Tregunc 24,4 mm, Sizun 32,2 mm, Spezet 25,7 mm, Pleyber 30,5 mm, Sibril 19,4 mm, St Ségal 19,2 mm.
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