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Les orages de l'été 1921 en France
Les orages de l'été 1921 en France


 

Cet été 1921 en France a connu son lot de dommages dus essentiellement aux orages qui ont touché bon nombre de régions. A cela, il faut ajouter les conséquences de la sécheresse notamment dans le nord du pays. On peut aussi préciser la neige qui a fait sa réapparition en Savoie. Tout d’horizon des orages sur ces 3 mois estivaux.

4 juin : Un orage d'une extraordinaire violence a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche 5 juin 1921 dans la région de Pontoise et a causé des dégâts considérables dans plusieurs communes de l'arrondissement. C'est dans la zone comprise entre  les villages de Boissy-l'Aillerie, Montgeroult, Courpelles-sur-Viosne et Vigny que la trombe d'eau atteignit son maximum d'intensité. En quelques minutes, de véritables torrents dévalant des coteaux,  s'engouffraient dans les maisons, inondant les caves, arrachant les pavés, abattant des murs,  déracinant les arbres. Le petit cours de la Viosne, débordant de son lit, envahit les prairies, les jardins, les basse-cours et même les habitations c'est par centaines que des animaux ont péri. La Viosne, entre Boissy-l'Aillerie et Osny, qui en temps normal mesure une dizaine de mètres, s'étendit sur deux kilomètres de large. Quant aux récoltes, elles ont terrible ment souffert et les dégâts ne peuvent être encore évalués. Ils sont en tout cas supérieurs à un million.

 

6 juin : De violents orages ont éclaté dans toute la région du sud- ouest, accompagnés, sur de nombreux points, d'abondantes chutes de grêle. Dans les communes de Galgon, Saint-Martin-du- Bois. Savignac et Saint-Giers d'Alzac (Gironde) d'énormes dégâts ont été causés aux récoltes. Dans la partie nord et nord-est de Galion, Il ne reste presque plus rien dans les vignobles. On a remarqué des grêlons dépassant la grosseur d'un œuf de pigeon. Poulets et canards, surpris par la grêle, ont été tués sur  place. La grêle a également causé des pertes importantes à Saint-Astier (Dordogne). Les grêlons n'ont cessé de tomber durant une demi-heure sur Mont-de-Marsan et tous ses environs, hachant les récoltes.

 

30 juin : Une violente tempête s'est abattue  dans la soirée sur la ville de Nîmes. De nombreuses toitures ont été arrachées  dont en partie celle de la gare de voyageurs. .Deux pignons de l'église Ste-Perpétue ont été décapités. Dans leur chute, ils ont crevé le plafond et sont tombés dans l'église, heureusement fermée à ce moment. Des arbres de près d'un mètre de diamètre ont été arrachés sur la route d'Arles. On en compte une vingtaine sur l'Esplanade; des branches brisées jonchent le sol. Des dégâts importants ont été commis dans les services électriques, télégraphiques et téléphoniques. De nombreux fils ayant été brisés.

 

13 juillet : un violent orage touche la région de Caen dans l’après-midi. Pendant trois quarts d'heure une pluie diluvienne inonda les rues et certains passages étaient transformés en véritables torrents. La foudre est tombée sur plusieurs points à la Maladrerie et à l'entrée de la gare de l'Etat. Vers 18h, le surveillant était à  son poste près de la barrière qui conduit au bureau des expéditions de la  grande vitesse, lorsqu'un formidable coup de tonnerre retentit, les vitres de la cabane volèrent on éclats. Un arbre sur lequel venait de tomber la foudre fut coupé à un mètre du sol, les branches qui s'étaient abattues sur des fils à hautes tensions les inclinèrent et l'un des fils glissa sur un attelage stationnant dans la cour : le cheval fut foudroyé, le conducteur qui venait de prendre place sur son siège est resté indemne. Dans la nuit du 13 au 14, un orage épouvantable s’est déchainé sur le secteur de Cherbourg où vers 4 h du matin, la pluie tomba à torrents pendant environ une heure.

 

15 juillet : Un nouvel orage s'est déchainé en soirée sur la région de Caen. Comme la première fois, une averse torrentielle noya momentanément les rues pendant qu'un formidable cyclone emportait tout sur son passage. Plusieurs baraquements sur le marché Saint-Sauveur. furent abattus par cette tempête. Un. Pauvre marchand de casquettes vit tout son étalage prendre le chemin des airs. Au concours-foire agricole, plusieurs aménagements ont été gravement endommagés. Dans la périphérie, des arbres ont été brisés par l'ouragan. A St Nazaire, au matin, un orage d'une grande violence s'est abattu sur la ville. Durant plusieurs heures, les éclairs se succédèrent à de brefs intervalles; et le tonnerre roula sans interruption. Les fortes ondées tombèrent en même temps avec abondance. La foudre est tombée sur plusieurs points, sans accident toutefois. A Vire,  vers midi et demi, un orage d'une extrême violence a éclaté. Pendant une heure la pluie, mélangée parfois de grêle, a fait rage. Le vent soufflait en tempête, brisant des arbres et des branches. Une grande quantité de pommes sont  tombées néanmoins, mais une abondante récolte est encore en perspective. On signala dans la contrée divers incendies.

 

18 juillet : Un violent orage, suivi de pluie, a éclaté ce matin sur Montpellier et la région. A Remiremont, un violent orage accompagné d'une pluie abondante à éclaté. Des poteaux télégraphiques et téléphoniques ont été brisés. La foudre est tombée en de nombreux endroits. A Montauban, plusieurs orages ont enfin amené la pluie, qui est tombée durant une grande partie de la nuit, pour le bien de l'agriculture. Dans le secteur de Toulouse, La pluie si impatiemment attendue a fait sa première apparition durant la nuit, au cours d'un violent orage qui s'est déchainé sur la ville et la région. A Moulins, la pluie est tombée pendant plusieurs heures, près de 20 mm. La veille, au cours d'un violent orage qui a éclaté,  la foudre est tombée sur le sommet du  rocher Jean-Desvignes, à la lisière Sud-Ouest  de la forêt de Fontainebleau et a provoqué un incendie que les habitants de Noisy sont parvenus à circonscrire après quelques heures de travail.

 

11 août : Un violent  ouragan s'est abattu au matin sur la région de Chalon sur Saône, causant des dégâts importants aux arbres fruitiers et aux jardins Des toitures ont -été arrachées, des meules de paille emportées, des peupliers couchés par l'ouragan ont empêché les laitiers de venir à la ville . Au village de Saint-Rémy, la toiture d’une maison s'est écroulée. Le père, la mère et cinq enfants auraient pu être ensevelis; Ils ont été sauvés par leurs voisins. Les fils conducteurs de énergie électrique ont été coupés et les usines se servant du courant ont été forcées de chômer ce matin. Les boulangers se servant de pétrins mécaniques n'ayant pas de force motrice ont été obligés de réduire leur fabrication. Dans toute la région les dégâts sont importants. Une pluie bienfaisante tomba ensuite.

 

18 août : Un orage d'une violence inouïe s'est abattu sur le département des Pyrénées Orientales. La pluie tombe sans cesse depuis la veille. Les communications téléphoniques sont interrompues dans le département et les tramways électriques ont cessé de circuler sur la ligne de Rivesaltes à Perpignan. On craignait des inondations dans plusieurs endroits, notamment à Rivesaltes, Millas, Vince et Prades où le Tôt commence à s'étendre dans la campagne.


 
 

 

 

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