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Réchauffement climatique - la disparition de la neige

Réchauffement climatique : la neige condamnée à disparaitre ?

 


Ce début d 'hiver 2012 -2013 pourrait nous faire penser le contraire mais la neige va se faire de plus en plus désirer dans la perspective du réchauffement climatique déjà amorcé. Les stations de ski situées à moyenne altitude, autrement dit à 1500 mm d' altitude seront condamnées à se reconvertir et beaucoup ont déjà commencé à se pencher là-dessus. Les autres perchées plus haut, au-delà des 2000 m auront une charge accrue de skieurs. Ce qui risque d' avoir à plus ou moins court terme un impact sur les milieux alpins. On constate depuis ces 3 dernières décennies qu' il neige de moins en moins sur la plupart de nos massifs. On estime qu' un degré de plus par rapport à la température annuelle moyenne se traduit par une remontée de 150 m du manteau neigeux. Non seulement la neige régresse mais sa fonte intervient aussi de plus en plus tôt au printemps et a un impact sur les rivières. On estime que la pratique du ski reste rentable pour les stations quand la couche de neige comprise entre 30 et 50 cm est présente pendant 100 jours et ce entre 1200 et 1500 m d' altitude. Le réchauffement climatique ne pouvant pas être stoppé ( mais si l' on s' en donne les moyens de le diminuer), on estime que le nombre de stations de ski déclinera d' ici 2100. Une hausse du mercure de 2° en moyenne réduirait le domaine skiable naturel rentable à 80 % de ce qu' il était constaté en 2007. Si le réchauffement est double, la limite se placerait 600 m plus haut qu' à l' heure actuelle. Ainsi, 19 % des stations savoyardes d' altitude devraient fermer leurs pistes, 67 % dans les Hautes Alpes et jusqu' à 90 % dans les Alpes de Haute Provence. Avec 1° de hausse, on limiterait vraiment la casse des domaines bénéficiant d 'un enneigement naturel fiable. Dans les Alpes du nord, l' Isère et la Haute Savoie seraient les plus impactés avec respectivement pour une hausse de 2° un passage de 19 à 12 domaines et de 36 à la moitié !. Si l' on prend une fourchette de 3° de plus qu' actuellement, nous n' aurions plus que 7 domaines sur 19 fiables en Isère pour la pratique correcte du ski. Cela serait quasiment fini dans les Alpes maritimes, et bel et bien fini dans la Drôme. On n' ose imaginer la situation dans le cadre d 'une hausse encore plus conséquente de la température moyenne tant déjà on voit les conséquences avec un réchauffement moindre.